Cette
crise située il y a 245 MA est la plus grave de toutes: selon les estimations,
près de 95 % des espècesmarines ont alors disparu.. Certains groupes
(trilobites et graptolites) disparaissent définitivement. Cette crise
a aussi touché les flores continentales: disparition progressive due
à un pic d'aridité, puis recrudescence des champignons, puis des
lycopodes. On observe un net recul de la diversité des insectes et près
de 70 % des familles de vertébrés disparaissent.
Cette crise résulte d'événements multiples: au Permien
supérieur, le climat est devenu semi-aride (épandanges détritiques
rouges et dépôts évaporitiques). Ce réchauffement
du climat peut provenir d'un effet de serre (augmentation du taux de CO²
dans l'atmosphère). En outre, la dérive des continents produit
un super-continent, la Pangée, ce qui accentue le réchauffement
du climat.
Le niveau des mers baisse considérablement Un volcanisme important se
déclenche et émet d'énormes quantités de laves,
ou traps, visibles en Sibérie. Ce volcanisme augmente l'effet de serre.
Moins
connue que les autres, cette crise dure 15 MA. Elle entraîne la disparition
d'environ 75 % des espèces marines, la régression des récifs
et un recul important les Mollusques. Sur les continents, les effets sont plus
variés: forte réduction de la diversité des plantes à
pollen, net recul des Amphibiens, alors que les crocodiles, les reptiles volants
et les Dinosaures se diversifient.
Les causes sont mal déterminées: les niveaux océaniques
restent bas, un réchauffement climatique entraîne une forte aridité
et une baisse de la salinité océanique (dépôt d'évaporites).
D'importantes éruptions volcaniques ont lieu (traps au nord-est des USA)
et impact météoritique (cratère du Manicouagan au Québec).
C'est
la plus étudiée des crises majeures. Elle provoqua la disparition
d'environ 75 % des espèces, mais de façon sélective. Ammonites
et belemnites sont anéanties, brachyopodes et récifs coralliens
sont très touchés. Sur les continents, la végétation
se renouvelle (pic de fougères); dinosaures et ptérosaures (reptiles
volants) disparaissent. Toutefois, le caractère soudain de ces disparitions
reste controversé.
Les preuves en faveur d'un impact météoritique sont nombreuses,
mais les causes terrestres abondent: volcanisme, avec les énormes traps
du Deccan en Inde, refroidissement global, baisse du niveau des océans
liée au refoidissement.
Il y a 440 MA, une crise perdure 1 à 2 MA.Cette crise aurait causé
la disparition de 85% environ des espèces.
Les causes de cette crise: aucune preuve d'impact météoritique.
En revanche, un refroidissement global s'est produit, avec formation d'un
inlandsis, ou immense calotte glaciaire sur le Gondwana, ou supercontinent
de l'époque. En conséquence, le niveau marin a fortement baissé
et la teneur des eaux en dioxygène aussi.
Lors de la déglaciation qui suivit, la transgression inonda les plates-formes
continentales d'eaux mal oxygénées.
Six événements majeurs marquent la fin du Dévonien:
le plus important se situe il y a 365 MA.75% des espèces marines disparaissent.
En revanche, les plantes et les arthropodes continentaux ne semblent pas affectés.
Les causes semblent terrestres. La Paléothétys, aire océanique
au nord du super-continent Gondwana, se referme, modifiant les courants marins
et la circulation atmosphérique. Le climat se réchauffe, une
élévation importante du niveau des mers amène des eaux
peu ou pas oxygénées sur les plateaux continentaux.